Le lycée se mobilise pour Octobre Rose
Les élèves de Seconde Accompagnement Soins et Services à la Personnes (ASSP) mettent en place un projet dans le cadre de la campagne « Octobre rose » qui sensibilise au cancer du sein.

Le lycée Julien Wittmer à la découverte de l’Italie, Latium et Toscane

A la Cinecittà, sous l’égide de l’empereur Auguste, 1er siècle.
(Sculpture réalisée pour le décor du  film Le syndrome de Stendhal de Dario Argento, 1996.)

Quarante-cinq élèves de Seconde, Première et Terminale générales et technologiques ont voyagé en Italie, dans les régions du Latium et de la Toscane,  du 7 au 13 avril.

Le programme pédagogique pluridisciplinaire associait les Langues et Cultures de l’Antiquité, l’Histoire-Géographie et les Sciences de la Vie et de la Terre.  Dans ses grandes lignes il  a permis   tout d’abord à travers la découverte des vestiges majeurs de l’époque antique, classés au Patrimoine mondial de l’Unesco,  une appréciation critique de l’héritage que nous a laissé la civilisation romaine.  Il a permis aussi  une réflexion sur les particularismes historiques, géographiques, politiques et artistiques  de Rome, du Vatican et de Pise. Il a permis enfin une interrogation au cœur de La Vallée du Diable sur une  énergie renouvelable, la géothermie  haute énergie  et  lors de la visite de la carrière de Frantiscritti  sur  l’exploitation du marbre de Carrare. 

Les élèves furent encadrés par  leurs professeurs de LCA et HLP, Madame Vassas, d’histoire-géographie, Monsieur Biju-Duval, et de SVT, Monsieur Bozon. Ils ont profité avec dynamisme et curiosité, dans un rapport vivant aux savoirs, d’un voyage dont la richesse et la diversité ont cherché à développer, comme facteur de formation intellectuelle et citoyenne, un esprit   humaniste de rencontre et de partage, ouvert aux constantes et variables culturelles. Ils remercient le Conseil régional,  l’Association des anciens élèves du lycée, la Maison des lycéens et les généreux contributeurs dans le cadre de la tombola qui fut proposée,  du soutien financier apporté.

Quelques paroles et photographies d’élèves, de site en site

«  Ma plus grande émotion fut de fouler le sol de la colline du Palatin, là où Romulus fonda Rome en 753 av J.C. et de me tenir devant les vestiges de la  cabane dite « maison de Romulus », pieusement conservés jusqu’à ce jour. »

« A travers notre parcours sur le Forum, de monument en monument, le vif ressenti du poids des millénaires d’histoire et l’appréciation de la volonté romaine au fil des siècles depuis l’Antiquité de conserver la mémoire du passé exercèrent sur nous un pouvoir de fascination. »

« Le Circus maximus est la plus grande enceinte sportive construite au monde ! Pendant quelques instants je me suis imaginé remonter le temps et être un aurige menant jusqu’à la victoire mon quadrige à 70 km/h, sous les acclamations de plus de 300 000 spectateurs. »

«  M’a frappé la pensée de Michel-Ange qui ne s’expliquant pas rationnellement le génie architectural déployé dans l’édification du Panthéon et notamment de sa coupole dont le diamètre de 150 pieds romains ne fut jamais égalé, proclama  que le projet était né  d’« un dessin angélique et non humain ». »

« Panem et circenses, (Du pain et des jeux)… Le peuple romain qui n'avait d'autre ambition que des distributions de blé et des spectacles gratuits, satisfaisant ainsi ses plus bas instincts, était content et les dirigeants avaient la paix sociale. Notre visite du Colisée nous a fait prendre conscience du fait que la nature humaine au fil de l’histoire ne progresse moralement que bien peu, pour ne pas dire qu’elle ne progresse pas ».

« La zone archéologique Aera sacra du Largo di Torre Argentina, aujourd’hui connue pour héberger les chats sauvages de la capitale, abrite les vestiges de la Curie de Pompée. Ici Jules César est mort. Théâtralement nous fîmes résonner ses ultima verba (dernières paroles), que la tradition a retenues  en latin « Tu quoque mi fili » mais qui furent vraisemblablement prononcées en grec « Καὶ σὺ τέκνον », la première langue apprise par Jules César, comme tout enfant de noble famille lettrée.

« Même si l’on n’est pas claustrophobe , la descente dans les Catacombes de Saint-Sébastien est un moment oppressant qui nous confronte à la persécution des premiers chrétiens et à la réalité de la mort. Fut plus réjouissant en fin de visite d’apprendre que Saint-Sébastien, éphèbe apollinien, est devenu depuis le XXème siècle, dans le milieu artistique, une icône gay. »

« En marchant  sur la via Appia (voie Appienne) dont les pavés de basalte sont si bien conservés, on réalise combien une des contributions historiques les plus durables du monde romain fut ses routes (qui menaient toutes à Rome !). La voie Appienne, voie de 500 kilomètres,qui reliait Rome à Brindisi, construite il y a plus de 2300 ans, qualifiée de «  longarum regina viarum » (reine des longues voies) et témoin de l’ingéniosité technique romaine, est la plus vieille route du monde et la première autoroute de l’histoire. »

 

« Les  visites de l’église Saints-Claude-et-André-des-Bourguignons et de l’église Saint-Louis-des-Français célèbre pour les chefs-d’œuvre du Caravage, pieux établissements de la France à Rome, nous ont donné, sans chauvinisme excessif, la fierté d’être présents dans la Ville éternelle. »

«  J’ai obéi à la tradition. Ma première pièce lancée dans la vasque m’offrira un retour à Rome, la seconde la réalisation d’un vœu qui m’est cher. J’ai ainsi contribué pour ma part au million d’euros collecté par an au fond de la fontaine de Trévi et remis à une ONG catholique pour lutter contre la pauvreté. »

- «  Une vue juste magnifique du haut de la Coupole de la Basilique Saint-Pierre après avoir gravi 565 marches … »
- « La Basilique Saint-Pierre est le plus impressionnant édifice religieux que j’ai visité. Je ne saurais définir ce que j’ai ressenti, mais ce fut très fort… »

« A la visite des musées du Vatican et de la chapelle Sixtine, subjugués par la profusion de chefs-d’œuvre en un même lieu dans un même temps, nous ne savions plus où donner de la tête et nous aurions pu , arrivés à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les beaux-arts et les sentiments passionnés, faire l’expérience du syndrome de Stendhal. »

«  Les studios de Cinecittà : une expérience originale, très stimulante, propre à la découverte d’un milieu professionnel et artistique et de l’ensemble des métiers mis à contribution dans l’élaboration d’un film, du scénario à la commercialisation. »

«  Au musée multimédia de la géothermie de Larderello, notre professeur de SVT nous expliqua avec passion comment l’activité géologique permet la production d’électricité et est un atout majeur pour répondre à nos objectifs en matière d’énergies renouvelables. »

« Lors de notre traversée de la Vallée du Diable et de notre excursion dans le Parc naturel géothermique de Biancane, nous nous sommes mises à espérer bien fort que l’Enfer décrit par Dante à l’image des lieux qui s’imposaient à nous, soufflards boriques, solfatares, mofettes, lagoni  et autres joyeusetés malodorantes n’était qu’une pure invention littéraire… »

«  La plongée au cœur de la carrière souterraine à Fantiscritti nous a fait découvrir la noblesse du marbre blanc de Carrare, le marbre le plus célèbre et le plus cher du monde, reconnu dès l’Antiquité,  et les difficultés considérables de son extraction. »                                                  

« Pensez-vous que nous l’ayons redressée ? »

«  Eh oui, en Italie,  on mange vraiment à tous les repas en primo piatto (premier plat) des pasta dont les noms se déclinent à l’infini, rigatoni, linguine, spaghetti, fusilli, penne, farfalle, tortellini, agnolotti, conchiglioni… et qui s’accommodent de mille préparations culinaires. »

« Après les nourritures spirituelles, un passage obligé à la gelateria pour une Glace avec un « G » majuscule ! » 

En  conclusion de notre périple nous dirions tout d’abord que si, comme le disait Gustave Nadeau, poète du XIXème siècle, « voyager, c’est vivre », nous avons alors vécu intensément. Ensuite pour suivre Stendhal qui pensait que « la beauté n’est rien d’autre qu’une promesse de bonheur », nous ne pourrons  assurément qu’être heureux pour bien longtemps. Enfin tout simplement l’expérience culturelle a nourri chez nous une motivation encore plus forte pour nous enrichir et apprendre.

Article proposé par Caroline Vassas, professeure de Lettres Classiques