Concours de poésie dans le cadre du Printemps des poètes : deux 1ers prix pour Wittmer

Dans le cadre du Printemps des poètes, encadrés par leur professeur de français Madame Opiola, une quinzaine d'élèves volontaires ont participé au concours organisé localement par la médiathèque de Génelard. Une exposition de l'ensemble des poèmes enfants, collégiens, lycéens et adultes (une centaine au total) s'est tenue à partir de février, avant d'être interrompue par les nécessités du confinement. Qu'à cela ne tienne, l'animatrice du pôle culturel Agnès Jaffre les a publiés en ligne régulièrement. Les visiteurs et abonnés étaient invités à voter.

Samedi 27 juin, la remise des prix par catégorie s'est tenue, récompensant à la première place ex-aequo deux élèves du lycée wittmer : Eddy Brunel, de seconde 8 et Eulalie Gallon de seconde 4. Eulalie n'a malheureusement pas pu être présente à la remise des prix.

Je vous invite à les lire et bien sûr à féliciter les élèves comme il se doit.

Article proposé par Catherine opiola, professeure de français

"Fier de l'être avec courage", Eddy Brunel
 
Courage à toi qui es Dyslexique,
Ou bien à vous Dysorthographiques
Ecrire en phonétique,
N’est pas toujours très pratique.

Un début de texte pas très convaincant,
La classe se met à me regarder bizarrement.
A ce moment, je n’avais qu’un seul sentiment :
Le Courage.

C’est l’Orthophoniste,
Qui m’a remis sur la Piste
Tout droit vers le Courage,
Ça m’a donné la rage.

La rage d’être comme les autres,
De lire comme vous,
D’écrire comme les autres.,
D’être comme vous.

Mais je suis moi,
Et je le resterai.
Dyslexique un jour,
Dyslexique toujours.

Eulalie Gallon à gauche et quelques-uns des participants de seconde 4

 "La force de s'aimer", Eulalie Gallon

Je suis seule face à moi-même.
Est-ce que je m’aime ?
Endormie depuis longtemps dans mes tourments,
J’attends le printemps.
 

Je tourne en rond.
Aurai-je l’assurance de m’aimer,
De sortir de mes tréfonds,
Pour enfin cheminer vers ce qui m’est destiné ?

Alors je me réveille, audacieuse et désinvolte.
Tes mots, tes sentences ne m’effraient plus à présent.
Je me libère de ces doutes, de ces croyances qui me révoltent
Et je m’abreuve de ce que je ressens.

Je n’ai plus peur,
Enfin j’ouvre mon cœur.
Je vais m’accepter
Pour enfin m’aimer.

Aujourd’hui je choisis de ne plus fuir.
Aujourd’hui je choisis de ne plus me nuire.